Une documentation impressionnante (531 références), pour une biographie enlevée, dans un style qui se coule dans le moule du maître (concision, symétrie, contrastes). Quelques répétitions qui dénotent d'une relecture rapide. Un point d'argumentation que je ne comprends pas sur la différence entre le vide et le néant (p 119).
Attali accorde une grande place à Jacqueline, la soeur cadette. Il fait de Pascal le représentant du génie français --plus que Descartes-- du fait de la dialectique raison-coeur (esprit de géométrie / esprit de finesse) et de son influence sur l'usage de la langue, et en tire une conclusion sur l'avenir du français.
p 292
« Je n'ai fait celle-ci plus longue que parce que je n'ai pas eu le loisir de la faire plus courte. »[à comparer à Voltaire]
p 341
Différentes identités sous des pseudonymes, anagrammes les uns des
autres: Louis de Montalte, Amos Dettonville, Salomon de Tultie.
p 371
D'après les textes bibliques, on datait le Déluge à 2348 av. J.-C.
p 457
Comme le remarque malicieusement le philosophe et historien Leszek Kolakowski : « J'ai lu un livre qui prétendait montrer que le grand mérite de Pascal était d'être un précurseur -- incomplet assurément -- de M. Jacques Derrida. »
p 474
« Il ne suffit pas de fuir l'erreur pour être dans la vérité. »