Madame Bovary

Mœurs de province
Gustave Flaubert, 1856
Garnier Frères, 1961

Personnages:

Première partie

I, p. 3 [Incipit]

Nous étions à l'étude, quand le Proviseur entra, suivi d'un nouveau habillé en bourgeois et d'un garçon de classe qui portait un grand pupitre.

pp. 14-15

Ce qu'elle avait de beau, c'étaient les yeux : quoiqu'ils fussent bruns, ils semblaient noirs à cause des cils [...]

V, p. 31

Vus de si près, ses yeux lui paraissaient agrandis, surtout quand elle ouvrait plusieurs fois de suite ses paupières en s'éveillant ; noirs à l'ombre et bleu foncé au grand jour, ils avaient comme des couches de couleurs successives, et qui, plus épaisses dans le fond, allaient en s'éclaircissant vers la surface de l'émail.

IX, p. 62

[Elle n'était pas] facilement accessible à l'émotion d'autrui, comme la plupart de ces gens issus de campagnards, qui gardent toujours à l'âme quelque chose de la callosité des mains paternelles.

Deuxième partie

I, p. 68

Le gardien, qui est en même temps fossoyeur et bedeau à l'église (tirant ainsi des cadavres un double bénéfice), a profité du terrain vide pour y semer des pommes de terre. D'année en année, cependant, son petit champ se rétrécit, et lorsqu'il survient une épidémie, il ne sait pas s'il doit se réjouir des décès ou s'affliger des sépultures.

V, p. 100

Puis l'orgueil, la joie de se dire : « je suis vertueuse », et de se regarder dans la glace en prenant des poses résignées, la consolait un peu du sacrifice qu'elle croyait faire.
[...] Ce qui l'exaspérait, c'est que Charles n'avait pas l'air de se douter de son supplice.
[...] Elle aurait voulu que Charles la battît, pour pouvoir plus justement le détester, s'en venger.

Salammbô, l'Éducation sentimentale,
Flaubert's Parrot, Madame Bovary -- une approche ethnoculturelle, Répliques (24.1.14), texte,
Romans ToC
Marc Girod
Last modified: Thu Feb 2 13:07:02 EET 2006