Vie et Destin

Vassili Grossman, (Жизнь и судьба, 1952)
Traduction : Alexis Berelowitch, avec la collaboration de Anne Coldefy-Faucard
Julliard, L'Âge d'homme, 1980

Première partie

24

p. 126
Vous verrez [...] si cette guerre se termine par une victoire, nos internationalistes vont déclarer que « la Russie est la mère de tous les peuples ».

Deuxième partie

14

p. 374
Pour repousser Liss, ses doigts visqueux, il suffit de ne plus haïr le menchevik Tchernetsov, de ne plus mépriser le fol en Dieu Ikonnikov ! Non, non, plus encore ! Il faut renoncer à tout ce qui constituait sa vie à ce jour, condamner tout ce qu'il défendait et justifiait. Mais non, non, bien plus ! Pas condamner mais haïr de toute son âme, de toute sa foi de révolutionnaire, les camps, la Loubianka, le sanglant Ejov, Iagoda, Beria ! Ce n'est pas assez, il faut haïr Staline et sa dictature !
Mais non, non, bien plus ! Il faut condamner Lénine ! Le chemin conduisait à l'abîme.

Lecture sur Radio-France,
Romans
Marc Girod
Tue Jul 5 12:45:01 2022