Mémoires d'un jeune homme dérangé

Frédéric Beigbeder, 1990
La Table Ronde, 2001

p 13 (incipit)

En ce temps-là, tout était grand.

p 42

Elle fumait des Marlboro light, buvait du Coca light et baisait light (paradoxalement elle éteignait la lumière).

p 47

Tout le monde rougissait place du Brésil, dans le dix-septième arrondissement, à six heures du soir. Les feux passaient au rouge, les voitures qui freinaient allumaient leurs feux arrière et il m'a même semblé que le soleil s'empourprait lui aussi.

p 53

Il n'y a pas que les cercles qui soient vicieux.

p 102

Je conservais tout de même ma rancoeur pardevers moi, en guise de munitions pour un éventuel règlement de comptes ultérieur, comme une épée de Damoclès, un rocher de Sysiphe, un supplice de Tantale, repoussé aux calendes grecques.

p 137

Faire l'amour dans la boue n'est pas désagréable et puis c'est bon pour la peau. J'appelle ça faire d'une pierre deux coups.

Frédéric Beigbeder ToC
Marc Girod
Last modified: Fri Apr 2 15:30:02 EEST 2004