p. 126
Puisque c'est l'amour des techniques, Norbert, il faudrait l'appeler la Carte du Dur.
p.127
Toutes ces histoires de technique efficace, rentable, optimale, fonctionnelle, c'est la collection « Arlequin », c'est Nous Deux, on les écrit au nombre de signes et on les vend à la palette. C'est dégoûtant.
p. 150
« [L]'économie existe bien [...]
— Oui, comme le contexte, ni plus ni moins. Il faut suivre l'économisation d'un projet, au même titre que sa contextualisation. »
pp. 159-160
Lorsque la mairie radicale de Paris décida, vers 1880, de construire enfin le métro parisien, elle se faisait des grandes compagnies de chemin de fer une interprétation fort défavorable [...] Ce qu'une élection a fait, une autre élection peut le défaire. [...] ils creusent alors les tunnels de leur nouveau métro à une dimension telle que les plus petits wagons des capitalistes seront incapables d'y pénétrer [...]
p. 163
Il y a deux grandes sociologies, l'une classique et l'autre relativiste ou plutôt relationniste.
La seconde seule permet de suivre la réalisation ou l'irréalisation des projets techniques. La sociologie classique en sait plus que les « acteurs ».
p. 171
C'est le canton mobile déformable (CMD), innovation majeure d'Aramis, qui transfère la notion de canton depuis le sol jusqu'au mobile et qui de rigide, la rend flexible.
p. 172
La technique, c'est la sociologie continuée par d'autres moyens.
p. 179
C'est que la complication est tout le contraire de la complexité : est compliquée une tâche faite de nombreux pas dont chacun est simple ; est complexe, comme son nom l'indique, une tâche qui embrasse simultanément un grand nombre de variables dont aucune n'est identifiable séparément. Un ordinateur — lorsqu'il fonctionne du moins — est compliqué, mais il n'est jamais complexe.
[intermédiaire / médiateur]
p. 216
Si l'on avait construit 500 Concordes au lieu de 20, ça aurait marché.