Dialogue sur les deux grands systèmes du monde
Galileo Galilei, 1632
Dialogo sopra i due massimi sistemi del mondo tolemaico e copernicano
Traduit de l'italien par René Fréreux avec le concours de François de Gandt
Éditions du Seuil, Points Sciences, 1992
Première journée
34, p. 112
- SALVIATI :
- Ce boulet, quand il descend,
acquiert toujours davantage d'élan [impeto] et de vitesse.
94-95 p. 147-148
- SIMPLICIO :
- Le fondement principal de l'argumentation d'Aristote
est a priori :
c'est en vertu de ses principes physiques,
évidents et clairs,
qu'il montre la nécessité de l'inaltérabilité du ciel ;
il établit ensuite la même chose a posteriori,
en s'appuyant sur le sens
et sur les traditions des anciens.
- SALVIATI :
- Ce que vous exposez là,
c'est la méthode qu'il a suivie en écrivant sa doctrine,
mais je ne crois pas que ce soit celle de sa recherche :
je tiens fermement que d'abord,
par les sens,
les expériences et les observations,
il a tenté de s'assurer de la conclusion la plus possible ;
ensuite il a cherché les moyens de la démontrer.
211, p. 219
- SAGREDO :
- Je me trouvais un jour à Venise
chez un médecin fort célèbre
[...] nous venions voir une dissection
qu'allait faire un anatomiste [...]
L'anatomiste montra que l'immense cep des nerfs
part du cerveau,
passe par la nuque
pour s'étendre ensuite
le long de l'épine dorsale
et se ramifier dans le corps tout entier ;
au coeur n'arrive qu'un seul fil très fin.
Troisième journée
558, p. 547
- SALVIATI :
- Si c'est la Terre,
signor Simplicio,
qui se meut sur elle-même en vingt-quatre heures,
c'est sur la Terre que sont les pôles,
sur elle l'axe, sur elle l'équateur.
Essais,
Physique
Marc Girod
Last modified: Mon Mar 14 17:42:34 EET 2005