Le nouveau génie urbain

Sous la direction de Bernard Stiegler
FYP 2020

I Introduction

1. Nouvelle révolution urbaine, nouveau génie urbain

Bernard Stiegler

II Smartness et infrastructures

2. Smartness et le tournant de l'explicabilité

David Berry

Le tournant de l'explicabilité

p. 54

En mettant l'accent sur l'importance de l'explication, le RGPD en fait un critère d'adéquation pour une utilisation statisfaisante des systèmes de décision algorithmiques dans l'Union européenne, légitimant ainsi leur utilisation dans une multitude de contextes.
p. 61 (note 86)
Cela soulève également des questions sur le potentiel de ce que nous pourrions appeler une régression d'explicabilité, par laquelle des explications à l'explication — et ainsi de suite —sont recherchées à l'infini.

3. Smartness, populations et infrastructures

Robert Mitchell, Orit Halpern

4. L'hyperville, un territoire apprenant

Frank Cormerais

III Villes, localités et réseaux

5. Les frontières d'aujourd'hui

Saskia Sassen

6. De la neurodiversité à la noodiversité

Gerald Moore

Fuite vers et depuis la zone des machines

p. 134
On estime que le récepteur de la dopamine D4 a évolué il y a environ quarante mille ans, à un moment où la susceptibilité accrue à la stimulation qu'il confère se serait avérée avantageuse d'un point de vue adaptatif pour la recherche par exemple, de nouveaux territoires ou de nouvelles sources de nourriture

7. Inventer des localités. Pour une nouvelle intelligence urbaine

Paola Vignola, Sara Baranzoni

IV La nouvelle révolution urbaine

8. La production, moteur de la révolution urbaine

Olivier Landau

9. Mobiliser le territoire par les projets

Camille Picard, Matthieu Lhommedé

10. Real Smart (Data) City. Le colonialisme par les données

Noel Fitzpatrick, Conor McGarrigle

p. 209

Le projet Wandering rock prend le chapitre X du roman Ulysse en créant une cartographie en temps réel du mouvement des noms de lieu dans l'espace de la ville.

V Le terrain du territoire : les habitants

11. Inventer l'habitat contributif

Jérôme Capelle, Alain Gressier

12. Expérimenter la production de l'espace urbain par la médiation de Minecraft

Mathieu Triclot, Thomas François

13. Oasis de brouillard. Dans les montagnes Aït Baâmrane, au Maroc

Titouan Lampe

p. 246-247

Techniquement, le brouillard est capté en altitude (montagne Boutmezguida à 1087 mètres) où la taille des gouttes est plus importante (>0,2 mm). Le vent pousse les goutelettes en suspension à travers les mailles du filet, pluis elles descendent lentement jusqu'à la gouttière où elles forment un fil continu.[...]

Avant l'arrivée de l'eau de brouillard, en intégrant le bétail et les enfants dans la moyenne, chaque adulte consommait 7 litres par jour. Depuis l'arrivée de l'eau de brouillard, chaque adulte consomme en moyenne 26 litres par jour (environ 150 litres par jour en France).

p. 248
L'Arganier incarne la dualité climatique entre le Sahara et l'Océan Atlantique. Il a une histoire atypique, celle d'une migration depuis les forêts tropicales d'Afrique Subsaharienne jusqu'à la bande côtière du Sud marocain. Il y a plus de 30 000 ans, il profita des alternances climatiques du Sahara, devenu jungle tropicale, pour migrer vers le Nord. Mais les pôles magnétiques s'inversèrent à nouveau et le Sahara redevint un désert. Coincé au Maroc depuis, il dut s'adapter. Il trouve dans ses gènes la capacité de capter l'humidité de l'air. Il la renforça et se dota de racines aériennes cachées dans les sillons de son écorce. En complément, il s'entoura de compagnons essentiels : les champignons. Sympathisant avec une dizaine d'espèces différentes au point de ne plus pouvoir pousser sans eux. Le champignon lui apporte l'eau en échange des sucres produits par la photosynthèse.

p. 250

Les hommes construisent des terrasses pour [limiter les ravines] et cultiver plus sereinement. Si les hommes partent, car l'eau manque, les terrasses s'effritent et les coulées s'accentuent avant que les arbres n'aient le temps de reprendre en main le paysage. [...]

Les conditions sont très irrégulières, en particulier la pluviométrie. La pluviométrie annuelle affiche un maximum de 350 millimètres d'eau à Sidi Ifni, en 2009 et en 2014. Mais cinq ans plus tôt, c'est une sécheresse totale : 0 millimètre durant toute l'année climatique, avec seulement 10 millimètres en 1999. Pour les précipitations maximales journalières, l'année 2014 est une année record, et les habitants s'en souviennent. En avril 2014, c'est plus de 100 millimètres d'eau en une seule journée.


Essais
Marc Girod
Mon Nov 9 18:31:51 2020