Tractatus logico-philosophicus

Ludwig Wittgenstein, 1922
Traduction de Gilles-Gaston Ganger
NRF Gallimard, 1993

Surprenant: traite de la possibilité de s'exprimer de facon non ambigue, et pourtant semble soulever l'incompréhension (le doute quant à la compréhension à tout le moins), non seulement la mienne, mais celle de Russell ainsi que du traducteur. Ce dernier choisit un mode de traduction si près du texte original qu'il frise l'incorrection en français, par peur d'introduire des contresens en interprétant...

Wittgenstein renvoie à Schopenhauer, dont il semble être le pendant dans la tradition aristotélicienne (Schopenhauer s'inscrit dans la tradition platonicienne). Dans cette tradition, il exprime un bilan comparable de la philosophie du XIXème siècle: une vision consistante et globale d'un monde ordonné, dont l'homme peut être maître et possesseur, selon le mot de Descartes. Ce n'est que dans les tous derniers paragraphes que je perçois un doute qui limite ce positivisme.

  1. Le monde est tout ce qui a lieu.
  2. Ce qui a lieu, le fait, est la subsistance d'états de chose.
  3. L'image logique des faits est la pensée.
  4. La pensée est la proposition pourvue de sens.
  5. La proposition est une fonction de vérité des propositions élémentaires. (La proposition élémentaire est une fonction de vérité d'elle-même.)
  6. La forme générale de la fonction de vérité est: [ρ barre, ξ barre, N(ξ barre)]. C'est la forme générale de la proposition.
  7. Sur ce dont on ne peut parler, il faut garder le silence.

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Philo ToC
Marc Girod
Last modified: Tue Mar 5 08:43:51 EET 2002