Malgré le franchissement de ce seuil, « l’accord de Paris n’a pas été enfreint », prévient Samantha Burgess. Ses objectifs s’entendent en effet sur une période d’au moins vingt ans, et non pas pour des années individuelles.
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) considère que cette limite sera franchie de manière durable au début des années 2030. « Cela signifiera qu’une année sur deux sera aussi chaude que 2024 », explique la climatologue Valérie Masson-Delmotte.
Les États sont pour l’instant très loin de la bonne trajectoire : leurs politiques mènent la planète vers un réchauffement de 3,1 °C à la fin du siècle.
’année 2024 constitue un record en Europe — continent qui se réchauffe le plus vite —, en Asie, en Afrique et en Amérique, soit partout sauf en Océanie et en Antarctique.
Cette flambée est principalement tirée par les températures élevées à la surface des océans. Ces dernières ont atteint le niveau record de 20,9 °C en 2024, soit 0,51 °C de plus que la moyenne 1991-2020. Les gaz à effet de serre réchauffent en effet principalement les océans, qui stockent 90 % de l’énergie accumulée dans le système Terre.