Les diatomées, joyaux des océans et sources d’oxygène

Florence Rosier, lundi 24 février 2025
C’est un trésor qui prospère, à la dérobée, dans les eaux du monde entier. Océans, lacs, rivières et marais, humidité des sols, fontaines et jusqu’aux écoulements de nos caniveaux urbains : tous ces milieux aquatiques, de l’équateur aux pôles, recèlent des myriades de ces joyaux microscopiques.
Les diatomées sont en effet capables de photosynthèse. Grâce à cette alchimie, elles transforment l’eau, puisée dans le milieu aquatique, en oxygène ; et transmuent le gaz carbonique de l’air (dissous dans l’eau) en molécules de sucres, dont elles se nourrissent.
« Ces microalgues réalisent environ 20 % de toute la photosynthèse terrestre. Soit l’équivalent de l’ensemble des forêts tropicales de la planète ».
« Les diatomées sont particulièrement abondantes dans les régions polaires ».
Ces microalgues « produisent notamment des acides gras essentiels. Elles favorisent donc l’émergence de réseaux trophiques à forte valeur nutritionnelle, dominés par du zooplancton (crustacés, copépodes et krills), qui sera consommé par des poissons, eux-mêmes mangés par les oiseaux et les mammifères marins ».
Leur coque, aussi minuscule soit-elle, pèse malgré tout son poids de verre. Résultat, à leur mort, de nombreuses diatomées coulent au fond des océans ou des lacs, séquestrant le carbone (qu’elles avaient fixé par photosynthèse) dans les sédiments.

Article,
Le Monde, 2025