En 2024, l’impôt sur le revenu a augmenté pour tous ceux qui le payent, sauf pour les riches

À Paris, des experts internationaux ont décortiqué la « sous-imposition des plus grandes fortunes » et étudié la meilleure façon de taxer vraiment les milliardaires, lors d’un colloque tenu à l’initiative de l’économiste Gabriel Zucman. Au même moment, le député (Union des droites pour la République, Alpes-Maritimes) Eric Ciotti prônait, dans l’hebdomadaire Valeurs actuelles, un « big bang fiscal », avec un allègement drastique de l’impôt sur le revenu. Cet allié du Rassemblement national souhaite ramener de 45 % à 20 % le taux d’imposition pour la tranche la plus élevée, et supprimer les deux autres impôts portant sur le revenu, la contribution sociale généralisée (CSG) et la contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS).

Quelque 41 millions de foyers fiscaux ont déclaré leurs revenus en 2024, et 19 millions, soit 45 % d’entre eux, ont effectivement acquitté un impôt. Le montant total figurant sur les avis d’imposition a progressé de 1,8 %, pour atteindre 83,5 milliards d’euros. Des recettes non négligeables pour l’Etat, quoique bien inférieures à celles de la CSG ou de la TVA.